top of page

Philippine Brichard 2D

 

 

Le 16 mars 1960,

Aujourd’hui, mon ami, le commissaire Charles vient de me demander un coup de main pour une enquête sur une disparition inquiétante à Wimereux. J’aime beaucoup cette petite station balnéaire sur la Côte d’Opale où j’ai déjà pris quelques jours de repos avec ma femme. Je vais me rendre à la gare de Paris-Nord pour prendre le train en direction de Boulogne-sur-Mer. Je prendrai ensuite un taxi pour Wimereux où je connais un bon petit hôtel, le Carnot, au centre-ville. Voilà, je viens d’arriver : il est tard. Je vais vite souper à l’hôtel, puis me coucher pour mener au mieux mon enquête demain.  

 

Le 17 mars 1960

07. 00h, le petit-déjeuner est ici fabuleux ; à recommander ! En buvant mon café, j’ai jeté un œil sur le journal local. A la une, on y parle de la disparition de François Tournesol, 34 ans, qui est un scientifique, apparemment grand amateur de flore et de faune. A ses heures perdues, il est aussi guide touristique dans la région. La réception de l’hôtel m’appelle : elle vient de recevoir un coup de fil pour moi. C’est Charles. Il est à Escalles à une vingtaine de km de Wimereux ; un corps y a été retrouvé au pied des falaises du Cap Blanc-Nez. Le temps de commander un taxi, j’y file. J’aperçois déjà au loin les grandes falaises calcaires (je prends vite une photo avec mon polaroid). En contre-bas, il y a un petit groupe qui s’agite autour d’un corps. Charles semble préoccupé. Il s’agit bien de François Tournesol. On doit l’avoir poussé du haut de la falaise, car il y a des traces de pas au sommet. Je vais me renseigner auprès des gens aux alentours. Bizarre…. François Tournesol n’avait apparemment pas d’ennemis. C’est un doux rêveur qui défend sa région contre le tourisme de masse et la pollution. Il n’y a plus d’autres indices à rechercher ici. Je vais retourner à l’hôtel. Mais avant, un peu de tabac…

 

 

 

 

Le 18 mars 1960,

Aujourd’hui, je vais me rendre chez Simon, le frère de la victime. Il m’apprend que François était impliqué dans une association qui voulait transformer la région en un site protégé. En sortant de chez Simon, je regarde les touristes se balader sur la digue tout en réfléchissant. Qui pouvait en vouloir  au jeune Tournesol?

Je n’ai déjà plus de tabac, je rentre dans le premier magasin venu pour en acheter. Que pense le vendeur de ce crime ? D’après l’’homme, Tournesol s’était fait des ennemis parmi les promoteurs immobiliers. Il y a, en effet, plusieurs grands projets de complexes hôteliers avec des appartements à plusieurs étages dans la région (le tout sur un site sensé devenir « protégé » !). Voilà un « bon tuyau » ! Je vais en parler à Charles. Ensemble, nous remontons cette filière immobilière. Le patron a effectivement payé un petit voyou pour éliminer François Tournesol ! Ce soir, je vais avec Charles fêter la fin de notre enquête. Nous irons prendre un verre dans un petit bistrot que j’ai repéré.

 

Le 19 mars 1960,

Je vais reprendre le train pour Paris. J’ai annoncé à Louise, mon retour. Je suis certain qu’elle va me préparer mon plat préféré : « le foie de veau en papillote ».

 

Le 20 mars 1960

J’ai appris que les amis de François Tournesol et l’association pour la protection de la région pensent à ériger une statue en mon honneur ....

bottom of page